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être et avoir (et avoir)
Les personnages:
Georges Lopez: l'instit
Les élèves: les élèves
La technique:
Nicolas Philibert: le réal
toute l'équipe
Le cadre: le Puy de dôme et son village: Saint-Etienne-sur-Usson
Peut-être, avez-vous vu, le documentaire "être et avoir" sorti sur les écrans fin août 2002.
Pas mal du tout ma foi! Un million et demi, d'entrées, un véritable succès pour un documentaire.
Qui dit, succès, dit argent et c'est là que le bas, blesse.
Les faits:
Georges Lopez (l'instituteur) assigne devant le tribunal de grande instance de Nanterre, Nicolas Philibert ainsi que les producteurs "d'être et avoir" et leur réclame 250.000 euros, pour atteinte au droit à l'image et contre-façon....
Pourquoi, contre-façon? Tout simplement parce que Monsieur Lopez, considère maintenant que son cours est une oeuvre originale, et que le doc de Philibert n'est qu'une oeuvre réalisée à partir de son oeuvre à lui, cad, son cours...
Comment Nicolas Philibert, s'y est-il pris pour son projet?
Comme, tout documentariste, il a cherché, pendant des mois, le cadre, une classe unique, un instituteur charismatique et il a enfin trouvé, l'endroit dans un petit village du Puy-de-Dôme!
On peut penser que Monsieur Lopez a été enthousiasmé par le projet...toujours est-il que l'Inspecteur d'académie a donné son autorisation ainsi que les parents d'élèves.
Voilà, une affaire qui roule avec les suites que l'on connait: un beau succès, la montée des marches à Cannes, le prix Louis Delluc, le strass, les paillettes, les yatchs (non! Je m'égare, là..)
Les distributeurs avaient proposé 37.500 euros au titre d'indemnités pour son travail de promotion et de reverser une part des bénéfices sous forme de dons à l'école.
Monsieur Lopez, s'estime, lésé et demande aux prud'hommes de Perpignan que lui soit versé un salaire de 22.500 euros, des congés payés, un défraiement, ainsi que 27.000 Euros de pénalités et 2000 euros pour frais de procédure...
Bon, tout cela pour dire que je n'ai aucune idée de la suite des évènements et que la justice tranchera (ça me fait toujours, froid dans le dos, cette expression)
Mais, tout de même, une petite question me vient à l'esprit!
Admettons que le cours de Monsieur Lopez, soit une oeuvre, cette oeuvre n'a guère trouvé son ampleur, dira-t-on, avant que Nicolas Philibert ait posé son regard sur cette oeuvre (celle là même de MR Lopez...)
Peu d'ampleur, avant que Nicolas Philibert ait l'idée de s'arrêter là, pendant une année, avec sa caméra et son équipe,et avant qu'il ait choisi, les séquences et effectué un montage pertinent.
OUI! NON! ?
Je sais:Pierre Marcelle, n'est pas d'accord!
En tout cas, je déclarons à Jean-Noël.B, paysan-ouvrier de haute-Loire et dont la famille n'a fait que 6 kilomètres depuis la révolution Française et avec qui je vais sans doute faire un sujet que:
Je te préviens, Jean-Noël, on signe tout un tas de papiers: des fois que tu tombes, zinzin en montant les marches.... :-))
Je me demande maintenant, si Nanouk, l'esquimau avait demandé des sous à Flaherty (1920-1921 70mm noir et blanc)
Point de vues (Karlin,Varda, Depardon,Claire Denis)
Commentaires :
ImpasseSud |
J'avais lu cette histoire sur Le Monde avant que l'article ne devienne payant. |
sarah-k 14-10-03
à 18:15 |
Bon alors!Ton cas est un peu différent..
Tu entreprends, ton court..... Tu as écrit ton scénario, et tu l'as déposé... Tu as demandé, l'avance sur recette au CNC et tu l'as eu (c'est bien!) Ta production,paie les techniciens et les comédiens (1000 croquettes pour le chat) Mais bon, le chat ne connaissant rien aux droits d'auteurs peut renacler, après coup.. Prend le numéro de téléphone de l'avocat du chat :-))))! |
ImpasseSud 14-10-03
à 19:15 |
Re: Bon alors!C'est ma première expérience en la matière, et je vais donc tenir compte de tes conseils... Encore que de la part de cette noble bête, je ne devrais pas avoir grand chose à craindre? :-)))... Mais sait-on jamais! Pour en revenir à l'histoire de Georges Lopez, j'ai du mal à m'en faire une opinion. Ce que je sais, c'est que dans la vie ce genre de "retournement" n'est pas rare. Tu rencontres quelqu'un de bien, tu fais avec lui quelque chose de bien où tout le monde semble content, et puis, tout à coup, la situation se retourne sans qu'on sache pourquoi. Notre Georges a dû rencontrer quelqu'un "de bon conseil" qui, une phrase par-ci une phrase par-là, l'a "travaillé" sans en avoir l'air jusqu'à ce qu'il soit convaincu qu'il avait été roulé. |
sarah-k 15-10-03
à 21:53 |
Une délicate affaire!Non! Ne cries pas Impasse :-)))! J'ai pas lu le chef-d'oeuvre (tu me diras que j'ai de la chance, puisque je ne l'ai pas encore lu)
C'est délicat, l'affaire de Georges Lopez, si on se réfère au "code de la propriété intellectuelle", le cours de l'instituteur est bien une oeuvre de l'esprit, mais on est devant une oeuvre composite puisque, Philibert vient poser son regard de cinéaste et fait un produit qui donne une ampleur à qq chose de déja existant.Maintenant pour les droits de chacun, il aurait mieux valu, se poser les questions avant... Je ne sais pas ce que la justice va décider mais en tout cas ce que je sais, c'est que le centre national de documentation pédagogique qui est un organisme relevant de l'éducation nationale et qui est co-producteur va se ranger du côté de la production de Philibert. je ne sais pas si il y a plus de procès dans ce milieu qu'ailleurs mais le problème des droits d'auteurs est un problème complexe et il vaut mieux prendre conseil avant de se lancer. Pour le chat, je n'ai aucune crainte en fait, mais sait-on jamais pour la maîtresse du chat :-))! |
ImpasseSud 19-10-03
à 11:39 |
Re: Une délicate affaire!Sarah, vu que j'en ignore tout, tu connais certainement mieux que moi le monde du spectacle et, par conséquent, celui des droits d’auteurs. Mais, comme l’attestent les différents liens auxquels ton article nous renvoie, il semble que ce soit un domaine dont les limites sont bien mal définies et où chaque producteur a sa façon d’agir.
Notre instituteur, qui est probablement une personne simple, continue donc à savourer sa satisfaction personnelle, jusqu’au moment où, suite au succès du film, une personne de son entourage lui fait comprendre qu’il aurait pu tirer parti de ce succès. Alors il passe lentement par une suite de sentiments qui va de la surprise à l’amertume, puis à la colère de celui qui comprend qu'il s'est fait rouler et qui finit par le porter chez un avocat quelconque. On connaît la suite. Et voilà que, tout à coup, il passe du « saint » au « diable » ?!!!
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sarah-k 20-10-03
à 19:17 |
le droit des parties!Je vais donc te faire un compliment, Impasse!
Tu as vraiment le sens de la formule: le droit des parties en cause (y compris ingénus et margoulins) :-))) Un vrai fou rire (et pourtant, j'ai mal aux dents) Je me pose cette question: le succès de "être et avoir" était-il prévisible? Dans le cas d'un flop, personne n'aurait floué personne,alors ...... (encore une histoire de cornecul). Je vais quand même me renseigner! |
linkback 14-10-03
à 21:04 |
Lien croiséLa vie rêvée des ânes : "place-des-fetes : "être et avoir" et avoir"
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à 16:26