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l'alcool, la fête et le droit à l'ivresse
hier, j'ai beaucoup bu.

les mauvaises nouvelles se succèdent au fil des jours et mes emmerdes semblent vouloir s'éterniser.

alors j'utilise la consommation d'alcool comme exutoire. régulièrement, je rejoins l'ivresse en bavardant et buvant avec ma compagne ou avec des amis, à l'occasion d'un repas.

objectivement, j'ai un comportement adictif à l'alcool puisque je l'utilise en vue d'obtenir une sensation qui me dédommage de mes souffrances personnelles. la consommation d'alcool en vue d'obtenir l'ivresse fait partie intégrante de mon économie psychique et je participe à ce titre de cette vaste communauté des alcooliques.

si je pouvais me procurer du haschich au supermarché, ma consommation d'alcool chûterait car je préfère l'ivresse que procure le cannabis qui ne s'accompagne pas du sentiment d'abattement des lendemains de cuite. je suis donc adictif de base et alcoolique par contingence.

le comportement adictif est très répandu chez nous autres occidentaux modernes et on peut même dire que c'est un phénomène typiquement occidental.

dans les sociétés traditionnelles, dites primitives ou non civilisées, organisées sur le mode de la tribu, ce comportement n'existe pas pour la simple raison que l'accès à l'ivresse est admis, ritualisé et codifié. il existe un droit à l'ivresse garanti à l'individu par une pratique sociale collective régulière.

chez nous, ce droit à l'ivrese n'est pas reconnu et l'accès à l'ivresse se fait sur le mode de la transgression, donne lieu à des jugements de valeur généralement hostiles et moralisateurs, engendrant fréquemment une culpabilité chez celui qui s'y adonne.

alors que la pratique collective de l'ivresse est un ciment social dans les sociétés tribales, notre approche de l'ivresse engendre souvent une pratique individualiste génératrice de frustration.

il existe aussi chez nous des pratiques collectives de l'ivresse, dans les clubs de supporters de foot ou de rugby, dans les fêtes de famille comme le mariage, entre amis pour le 1er janvier. mais le plaisir d'une ivresse agréablement partagée n'est pas toujours au rendez-vous.

le débat, ou l'absence de débat, sur la dépénalisation du canabis pose finalement la question fondamentale du droit à l'ivresse.

la reconnaissance de ce droit permettrait l'évolution des pratiques collectives et individuelles de l'ivresse pour plus de plaisir et moins de culpabilité. on pourait envisager l'apparition d'une éducation à l'ivresse qui prendrait en compte la question de l'incidence sur la santé.

cette prise de position révoltera sûrement ceux qui ont vu un proche ravagé par l'alcoolisme ou une drogue dure. pourtant, je ne me livre pas une apologie de l'ivresse mais j'affirme que la condamnation et le tabou n'ont jamais empêché les hommes de la rechercher et procurent des souffrances qui renforcent le besoin de la rechercher.
Ecrit par xen, à 17:16 dans la rubrique "HUMEUR".

Commentaires :

  Picodor
Picodor
02-02-03
à 18:26

Cet article m'intéresse beaucoup et il est sonne juste!

Je pense que nous sommes particulièrement faux-culs sur le sujet en France.

La libération du cannabis je m'en fiche et je ne crois pas qu'elle résolvera quoique ce soit...

Je n'ai pas trop le temps maintenant mais j'essaierais de revenir peaufiner mes idées par ailleurs assez mal introduites dans ce commentaire.

  Pouet-Pouet
Pouet-Pouet
03-02-03
à 16:03

Re:

oui, vivement la dépénalisation. L'alcool est beaucoup plus dangereux. Et puis, chacun doit être libre de pouvoir au moins se promener avec la quantité propore à sa consommation.
Ce n'est pas normal!

OU alors, juste faire des endroits comme les coffee shop. Ca me plairait bien.

Mais, bon, c'est pas avec sarko que ça va bouger.

  meta-blouse
meta-blouse
03-02-03
à 23:02

Evidemment vu sous cet angle , cela semble juste. Le raisonnement est juste... te serait-il possible néanmoins d'envisager de faire la même démonstration , aussi brillante, mais dans le sens inverse .
je dois avouer que J'ai le vin un peu "triste" , c'est pour ça !
je me sens un peu frustrée, comment puis-je compenser autrement ? n'aimant pas non plus les chaussures et leur boîtes envahissantes,la patisserie m'ennuie,j'ai du mal à envisager le sport...que faire quand les factures arrivent?
méta !!!

  xen
xen
04-02-03
à 07:44

Re: comment compenser autrement

je crois que c'est assez fréquent d'avoir le vin triste. les trois religions du livre condamnent l'ivresse et ça a laissé des traces dans notre société.
alors finalement, on boit souvent un peu seul même quand on n'est pas seul et ça amène la tristesse et la culpabilité.
quand je parlais d'un droit à l'ivresse, je pensais un peu plus à une ivresse de groupe joyeuse et communicative : l'ivresse dans la fête.
je me rappelle le jour de ma communion, on était une vingtaine et tout le monde avait bien mangé, bien bu et bien rigolé. les visages devenaient rouges et ça parlait de plus en plus fort jusqu'au milieu de l'après-midi, après le café et le pousse-café, où tout le monde était un peu assoupi, saoul et rassasié, heureux.
je suis issu d'une famille de franchouillards portés sur la bouteille et la nourriture mais ces banquets de famille sont tombés en désuétude. je ne suis pas nostalgique : c'est un mode de vie qui a fait son temps et puis il y avait pas mal de choses critiquables derrière tout ça : religion, mariage, chauvinisme et machisme, conservatisme.

le problème est que ça n'est remplacé par rien mais que notre besoin d'ivresse périodique demeure (pour certains).
ce besoin d'ivresse, c'est un besoin de briser les barrières, de sortir de soi et de se rapprocher de l'autre.
les tabous qui le touchent sont du même ordre que ceux qui touchent le sexe puisque cette fusion recherchée dans l'ivresse est aussi celle que procure le plaisir sexuel partagé.

alors, on pourrait dire : si tu ne peux t'ennivrer joyeusement en compagnie alors baise, baise.
mais il y a des gens qui ont un très fort besoin d'ivresse et même baiser ne leur suffit pas, aussi fort et aussi bon que cela soit.
ce besoin d'ivresse vient au fond d'une souffrance intérieure, de ce sentiment d'incomplétude, de séparation et d'isolement qui nous vient de la petite enfance. c'est pour ça que les psys mettent l'alcoolisme sur le compte d'une oralité déréglée.
et cette souffrance est revivifiée par nos ennuis quotidiens, quand les factures tombent, quand le chômage s'éternise ou que le chef est un fumier...
alors évidemment, faire de la patisserie ou du jogging, ça le fait pas !

et puis picoler seul, même entre amis, ça le fait pas non plus : mais bon dieu pourquoi ces amis n'ont-ils pas cette envie de se lâcher, de crier leurs souffrance, leurs désillusions, leurs espoirs, leurs révoltes, leurs joies, leurs amours et leurs dégoûts ????

triste conséquence de l'individualisme. mur du silence des bonnes manières et du politiquement correct. besoin de se protéger derrière cette façade que les psys appellent persona, ce masque qui nous différencie et auquel on s'identifie.

si on est trop grave et qu'on met en péril sa santé, on peut rejoindre les alcooliques anonymes. on y apprendra à mieux gérer ce besoin de participation, à le faire taire, à porter sobrement la croix de son incurable solitude.

on peut aussi rejoindre une secte. car les gens qui rejoignent les sectes y sont attirés par le besoin de participation collective, basée non sur la pensée ou les opinions, mais sur l'affectif, l'émotion.

c'est d'ailleurs ça qui dérange le plus dans les sectes. on peut nous dire qu'il y une exploitation financière des individus et c'est souvent malheureusement le cas. mais si les gens paient, c'est pour accéder à cette possibilité de se livrer à l'ivresse collective et c'est ça qui nous fait le plus flipper : les salauds, ils se droguent et ils s'envoient en l'air entre eux au mépris des liens du mariage ! c'est le phantasme qui traîne alors que toutes les sectes n'ont pas forcément ces pratiques.

les sectes, ça fait chier l'état et la société parce que des individus acceptent un autre type d'exploitation pour un autre type de récompenses.



  meta-blouse
meta-blouse
04-02-03
à 09:47

Re: Re: comment compenser autrement

Alors ce serait donc ça le maître mot La Solitude...

Mais comme disait le poète:" la solitude n'est pas une chose que l'on peut prendre ou laisser , nous sommes ...solitude, et partant de cela ..."
Alors autant s'en arranger le plus vite possible, une bonne fois pour toute.
Ainsi plus de confusions dans les fusions de sexes et de sentiments.
Plus de recherche d'illusions dans l'ivresse.
Plus du tout de sentiment d'incomplétude ( qui fait un peu date d'ailleurs depuis la côte d' Adam, personnellement j'ai une préférence pour l'histoire de Lilith que je trouve moins "tarte" quitte à se référer aux vieux livres) .
Il nous reste la "séparation" que je ne peux concevoir qu'en cas d'accident grave, voir décès mais alors là c'est de deuil dont il s'agit, rituel nécessaire à la transformation de ceux qui restent.
Ou bien dans le cas d'une injustice flagrante telle que la dislocation d'une famille, d'une nation, d'un peuple. Hors de cela je ne vois pas... si, un bon roman, bien écrit.
Donc cette "souffrance intérieur" vient bien tout droit de l'enfance, c'est certain. Point de honte à cela, la perte du droit aux âneries, je n'en reviens pas non plus d'en revenir !
méta !

  xen
xen
04-02-03
à 10:11

Alors autant s'en arranger le plus vite possible, une bonne fois pour toute.

le suicide ne me semble pas une très bonne idée.
reste à mettre un pied devant l'autre et de recommencer.

simplement pour marcher ou pour aller quelque part ?

comment s'arranger une bonne fois pour toute et le plus vite possible ?

se laisser aller ?

  meta-blouse
meta-blouse
04-02-03
à 13:23

Le suicide... en voilà une drôle d’idée ?

Mettre un pied devant l’autre n’est ce pas déjà se tenir debout ? une chance !
quand on pense à ceux atteints d’une “ horizontalité chronique ” tout alarmés qu‘ils sont de se découvrir une tête , une sorte de vertige incompréhensible en soi, si non par la peur qu‘ils manquerait plus qu‘il s‘y trouve des idées .... je ne parle pas évidemment des malades , des vieux abandonnés dans des hospices sordides ou même le facteur refuse d’y mener son vélo, ni des alcooliques qui tombent par terre et qui se font très très mal d’ailleurs, ni des morts puisqu’ils sont morts .
Alors pour ce qui est de la solitude et pour s’en arranger le plus vite possible , une bonne fois pour toute il faut “ PACTISER AVEC ELLE ” Établir un contrat de reconnaissance , de confiance, voir de fidélité mutuelle( avec une petite clause cependant admettant la proximité d’un animal de compagnie qui sera forcément lui même courageux et solitaire... et donnera également un but ,si non une direction à prendre pour aller quelque part : dehors )
Voilà en acceptant l’idée d’” isolement ” de “solitude” non plus comme une privation de quelque chose ,qui n’existe pas d’ailleurs à bien y regarder , mais en acceptant cette idée comme un vrai Luxe ! enfin seul ! voilà la bonne formule .
méta

  xen
xen
04-02-03
à 13:27

dehors

c'est chouette ce que tu écris ! :)

dans un petit moment, je pars à la poste. je me demande ce qui va se passer !

  meta-blouse
meta-blouse
04-02-03
à 15:38

Re: dehors

pourvu qu'il n'ai pas un accident ....

  xen
xen
04-02-03
à 15:45

Re: Re: dehors

j'ai pas eu d'accident mais il m'est arrivé un truc pas du tout sympa que tu pourras lire bientôt dans mon prochain article sur "le travail gratuit interdit en France", s'il est publié.



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