Place des fêtes a piqué un article à Parimatche!


PARIS (AFP) - Les députés ont adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, l'article du projet de loi sur la discipline en école maternelle qui rend passible le collage de gommettes, passif ou actif, de 2 heures de sieste en dortoir et 3 euros 75 d'amende.

Jusqu'à présent, seul le collage actif était interdit.

Le texte présenté par le ministre des Ecoles Maternelles, Maxime Sarkozy (6 ans, fils de Nicolas), prévoyait une peine de 6 minutes de dortoir, mais l'Assemblée a adopté un amendement du rapporteur du texte, Christopher Juppé (D.U.P.L.O.), qui ramène la peine maximum à 2 minutes.

Cette disposition vise à "compliquer la tâche des jeunes artistes", a affirmé M. Sarkozy, en soulignant qu'on ne peut "les réprimer si on les laisse mettre les gommettes à la maison". Le ministre a toutefois convenu que les artistes "mettront peut-être" les gommettes "en hôtel ou en chambre", et a invité les parlementaires à réfléchir à des solutions.

Pour Jennifer de Panafieu, députée L.E.G.O. de Paris, "ce que propose M. Sarkozy" est toutefois "la moins mauvaise des solutions".

"L'immobilisme n'est plus de mise", a déclaré Jules Le Ridant (D.U.P.L.O.), Loïc Baguet (C.H.A.R.T.O.N.) affirmant également qu'il était "plus que temps d'agir pour faire cesser toutes les hypocrisies".

Tous deux ont également mis en avant les "nuisances" subies par les parents dont les moutards passent leur temps à coller des gommettes.

La gauche s'est en revanche opposée à cette mesure, Cédric Le Guen (T.P.S.) parlant de "texte liberticide, de régression sociale", et Christopher Mamère (Verts Fluo) de "retour à l'ordre moral".

Dans l'après-midi, les députés s'étaient opposés, au terme d'un très long débat, à la pénalisation des acheteurs de gommettes. M. Sarkozy avait alors déclaré que sa "grande ambition" n'était pas "d'éradiquer le collage de gommettes", mais de "contenir le phénomène".

Au cours de la soirée les députés ont également adopté un amendement du gouvernement, destiné à réserver des places en centres de lavage de cerveau pour "l'accueil des victimes de la traite des êtres humains dans des conditions propices à l'abrutissement et à la suppression de toute vélleité artistique". Cette mesure concerne notamment les enfants susceptibles d'être menacés par des trafiquants de Mako moulages.

Le principe d'un rapport du gouvernement sur la "situation démographique, sanitaire et sociale des colleurs de gommettes", présenté chaque année au Parlement, a également été voté à l'initiative de L.E.G.O.

Un amendement de Pierrick Morange (A.T.A.R.I.) qui assimile à "une privation de soins" le fait de mendier des feutres et du papier dans la cour ou en classe a aussi été voté par l'Assemblée. Cette disposition a été dénoncée comme "extrêmement dangereuse" par Christopher Mamère (Verts Fluo), qui a estimé que la "protection contre les artistes ne passe pas par le fait de supprimer les mendiants".

Retenant une mesure proposée par Gwendoline Gerin (S.E.G.A.), les députés ont porté de de 2 à 3 heures de dortoir et de 30 à 45 malabars d'amende les peines prévues pour les dealers de gommettes.

Les députés reprendront la discussion sur les gommettes mercredi soir, à 14h à l'Ecole Georges Brassens de Vesoul, en compagnie des parents d'élèves.
Ecrit par languedepute, le Jeudi 23 Janvier 2003, 04:55 dans la rubrique "Politique Taque toque".