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François Béranger est mort!
Et ça, c'est une triste nouvelle.
Il était le chanteur de mon adolescence politisée.
Michel, tu as fais un bel article, et je le mets là, comme ça...
Par Michel Chemin (Libération) le15/10/03
rançois Béranger, auteur-compositeur-interprète d'une quinzaine d'albums en trente ans de carrière, est mort hier d'un cancer à l'âge de 66 ans. Il était un peu le chaînon manquant entre Aristide Bruant (dont il reprit A la Goutte-d'Or sur son premier disque), qu'il admirait, et Renaud, dont il dira : «Disons qu'il a raflé la mise avec une génération particulière. Il y a des emprunts tellement énormes que ça fait marrer, mais ça ne me rend pas amer pour autant» (Libération du 17 novembre 1997). Plus que chansonnier, tel son illustre homonyme, Béranger était un chanteur ouvrier, un autodidacte de la rime, qui se nourrissait et de l'aspiration à vouloir vivre mieux, et des injustices.
Engagement. Il nous rappelle cette grève d'OS (ouvriers spécialisés) à Renault Flins en 1973, grève cul-de-sac perdue d'avance, où ceux qui avaient posé les glingues (outils) reprenaient en choeur Tranche de vie de François Béranger, son «tube», dont les paroles, datant de 1970, étaient plus connues que celles de l'Internationale. Dans les rangs clairsemés, il se disait que ce Béranger-là était un ancien de chez Renault (Billancourt). Un gars d'chez nous qui aurait réussi, quoi. La vraie rencontre se fit un peu plus tard, ailleurs, à l'occasion de deux galas de soutien pour un quotidien balbutiant du nom de Libération, que le chanteur contribua à viabiliser (comme le firent également Léo Ferré, Captain Beefheart, Bernard Lavilliers ou Eddy Mitchell).
Ce libertaire impénitent n'a eu de cesse d'affirmer qu'un artiste devait être engagé ou n'était pas. Et il le fut, Béranger, dans tous les combats d'un après-Mai 68 bouillonnant. Il chanta pour ce journal, mais aussi pour Lip, pour les grévistes du Joint Français, les taulards, les antimilitaristes (le service militaire était encore obligatoire et Béranger passa vingt-huit mois en Algérie, en pleine guerre d'indépendance)...
Sa discographie, qui se peaufine sur le terrain, est faite d'albums jetés comme autant de petits cailloux rouge et noir, indiquant le chemin à suivre vers l'Alternative (1975). Faut-il rappeler que les radios, pas encore «libres», sans officiellement le boycotter, furent pour le moins avares de passages de Béranger, malgré son succès, et que la télé, essentiellement publique, l'ignora superbement. Il n'en souffrait pas trop, se satisfaisant des cours d'usine, des parkings de lycée, estimant que sa vraie scène c'était la vie des laissés-pour-compte.
Engagé sur un rythme folk en vogue à ses débuts, il électrise sa guitare à partir de 1973. Mettant professionnellement ses actes en conformité avec les idées qu'il propage, il quitte la multinationale CBS pour un label indépendant, l'Escargot-Sibécar.
En 1974, Béranger chante Le monde bouge, sans doute son meilleur album. Dans les années qui suivent, le monde bouge si fort, si vite, et dans une direction tellement aux antipodes de ce qu'il espérait, que l'artiste ne s'y retrouvera plus vraiment. Jacques Higelin, Maxime Le Forestier, Catherine Ribeiro furent «largués» de la même manière. Béranger fut noyé par le reflux du gauchisme, lui pour qui «changer la vie» avait été une exigence radicale bien avant un slogan électoral du PS en mal de pouvoir.
Autre temps. On perdit un peu sa trace. Ses épisodiques retours sur la scène parisienne en 1997 (Trianon), 1999 (Lavoir Moderne) et 2002 (Limonaire), où il apparaissait plus saignant que jamais, ne parvinrent ni à le réhabiliter, ni à le sortir d'un cinglant anonymat. Il est vrai qu'il n'était plus vraiment de ce monde star-académique. Il était d'un autre temps, celui où lutte de classe, ouvrier spécialisé, boîte à outils, mineur de fond, gréviste même, voulaient encore dire quelque chose de concret.
Pour autant, il serait le premier à rire puis bougonner, ou inversement, en se voyant post mortem qualifié d'«ambassadeur de l'esprit de Mai 1968» par l'AFP. On l'imaginait dans une rue de Ménilmontant, avec un orgue de Barbarie : il venait d'enregistrer son seizième album, consacré au Québécois Félix Leclerc. A Sauve (Gard), il se battait contre le crabe. François Béranger sera enterré samedi à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier. M.C
Ya même pas, les paroles de Manifeste, sur le net, je vais donc les copier et je les mettrai, là!
Commentaires :
béatrice M |
L' AlternativeMoi, j'ai de la mélancolie de savoir que François Béranger est parti. Le dernier concert auquel j'ai assisté, c'était à l'Elysées Montmartre, il y a plus de vingt ans et dans la foule c'était pas des sympathisants! mais des gens qui aimaient chanter sa poésie. A lire sa nécrologie, ça donne pas envie, François Béranger était autre qu'un militant et autre chose qu'une utopie.
Sarah k, j'ai trois de ses albums, on les écoutera dimanche !!! |
sarah-k 17-10-03
à 08:17 |
Participe présent, je participe au présent....Oui! C'est vrai mais en même temps, je me souviens de lui comme un militant.
Première rencontre dans la salle des fêtes de Saint-Michel sur Orge... Les nécros, c'est jamais rigolo, sauf, celles que Pierre Desproges faisait.... Michel aurait pu dire que François Béranger était aussi un rigolo! Te souviens-tu "Rien de changé depuis qu'un soir, j'ai pissé Sur ma télé, tellement, c'était chouette Et bien sûr, toute, l'électricité m'est passée dans la quéquette" A dimanche, toi Béranger, c'est sur vynil ou cassettes audio, celles qui font des noeuds :-))) |
béatrice M 17-10-03
à 10:08 |
Re: Participe présent, je participe au présent....C'est pas vrai! On est vraiment que deux a avoir de la mélancolie...ou bien Béranger est inconnu d'eux tous. A qui veut, je prête mes vinyles.
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brigetjones30 21-10-03
à 13:20 |
Re: Participe présent, je participe au présent....Je ti renvoye coeurs,suis douée,hein!hihi! LAL NAN!:))))) briget qui fait journée du coeur,et alors! |
brigetjones30 21-10-03
à 18:05 |
Re: Re: Re: Participe présent, je participe au présent....Moi aussi!!!:)))) Dans ce monde d'abrutis, hein, ça fait du bien!!! Sinon, je trouve ton site vraiment interessante, j'ai beaucoup appris grâce a toi! Voilà c'est dit! LAL LA NAN! briget qui attends chargement mozarella pour aller voir sa TG!snif! |
sarah-k 21-10-03
à 15:26 |
Tranche de vie (1)
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olduval 24-11-03
à 00:34 |
Re: Tranche de vie (1)z'êtes pas les seuls à regretter Béranger.
sa discographie a été rééditée en CD il y a quelques années mais pas facile à trouver. Me souvient particuliérement d'une tournée avec Charlebois, C'était.....il y a longtemps. |
sarah-k 24-11-03
à 09:24 |
Rachel, Rachel si les petits cochons te mangent pas...Bien contente,Olivier,que nous ne soyons pas les seules à le regretter!
Pour ma part, j'en reste aux vinyls.....et tout comme toi, je ne sais pas placer le y et le i :-)))) |
palma antoine 03-02-04
à 01:22 |
Re: Re: Tranche de vie (1)salut. Je me ballade sur le net pour voir les réactions à la disparition de François Béranger que j'adore depuis très longtemps. Tous ses albums à l'exception de "Une Ville", "Ca doit être bien", "Joue pas avec mes nerfs", "Da Capo" et "En Public" sont disponibles chez tous les bons disquaires ! Ils sont distribués par M 10 sur le label Futur Acoustic. Il y a un site à consulter. Les albums manquants devraient sortir courant 2004. Si besoin d'infos, voilà mon adresse : antoine.palma@tele2.fr Restez éveillés et que la vie vous soit le plus douce possible ! A plus...
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sarah-k 04-02-04
à 14:25 |
Re: Re: Re: Tranche de vie (1)Merci, pour ce commentaire Antoine et que la vie soit douce aussi pour toi :-)))
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à 10:40