Sâles bêtes.....




Les enfants sont ingrats,les animaux aussi!
Les enfants, parce qu'ils vous amènent absolument n'importe quoi comme bestioles à la maison.
A peine avez-vous esquissé une moue ni oui ni non, pour refuser, qu'ils vous montrent déjà les bocaux dans lesquels stagnent des choses vivantes.
Bien sûr, ils jurent sur leur tête et sur la vôtre d'ailleurs, qu'ils se comporteront comme une « seconde maman », seront de jour comme de nuit à disposition pour changer l'eau de l'aquarium,la terre du vivarium, ils donneront des vers rouges vivants à la xénopuss et attraperont des moucherons pour les criquets.
Evidemment, tout est faux! Et quelques jours plus tard, un dimanche à 15 heures, le môme quasi hystérique hurle dans vos oreilles »Alerte, Alerte,Marcel, Séraphine, Laurel et Hardy crèvent de faim » alors vous courez au quai de la Mégisserie, vous n'avez guère le choix si vous voulez retrouver la paix!
Autant vous le dire, les moucherons vivants ou morts n'existent pas dans le commerce! Débrouillez- vous, faîtes pourrir des fruits et attendez les moucherons a dit le marchand de nourriture devant mon air niais et puis quoi encore, j'invite Amélie Nomthom* à dîner avec les restes.!
 Les bestioles, quant à elles ne valent guère mieux, elles bouffent, aucune gratitude pour votre déplacement dominical. Bien franchement, je n'ai de tendresse que pour les animaux de la littérature, ils dévastent tout, ils dérangent absolument l'univers de leurs maîtres et vous font bien rigoler car justement, ils ne sont pas chez vous!




ALERTE, ALERTE, A LIRE, A LIRE.
Andreï Kourkov: Le pingouin

A Kiev,Victor Zolotarev et le pingouin Micha tentent péniblement de survivre. Victor, journaliste est sans emploi et Micha, rescapé du zoo traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire de l'appartement.
Et l'innénarrable roman de John Fante: Mon chien Stupide

« La truie souriante ne me quittait jamais des yeux;j'ai compris que nous allions nous entendre parfaitement. Assis sur la poutre supérieure de la barrière, j'ai regardé son groin s'enfoncer dans les tas de terre des taupes, son dos arrondi qui brillait comme une grosse perle au soleil. Elle dégageait des vibrations de stabilité bourgeoise et de foi en le saint esprit. Elle était ma mère réssucitée. Le groin encroûté de terre, elle s'est langoureusement allongée sur le sol tiède.Stupide s'est laissé tomber à côté d'elle pour lui nettoyer la face. Je ne l'avais jamais vu aussi content. Ses blocages avaient apparemment disparu.Il y avait même de la douceur dans sa face d'ours. Et plus rien de sa lugubre mélancolie »




* Amélie Nomthom, écrivaine adorant les fruits pourris